L’épidémie du Sars-CoV-2 et la politique du « quoi qu’il en coûte » ont bouleversé l’économie du pays et le financement du système de santé. Cette troisième campagne tarifaire depuis l’émergence du virus retrouve le chemin d’une certaine normalité, mais demeure impactée par les « effets Covid ».
Nous retrouvons des grands principes familiers ou attendus dans cette édition 2022 : des évolutions de la classification sont actées, des médicaments de la liste en sus et des DM sont réintégrés dans les tarifs, un nouveau forfait SE est créé, la réforme des urgences se poursuit, la télésurveillance est financée, deux types de prestations pour les parturientes éloignées de plus de 45 minutes se mettent en place. Le dispositif IFAQ retrouve la trajectoire tracée, dispose d’une enveloppe de 700 millions d’euros, au lieu des 450 envisagés, et embarque l’activité de psychiatrie.
De forts « effets Covid » sont dans le même temps observés. Tout d’abord, la garantie de financement est reconduite pour le premier semestre 2022. Puis dans le champ MCO, les tarifs porteront le financement du Ségur RH 1 et 2 selon un dispositif de péréquation reconduit pour une année dans l’attente de l’intégration de ces effets de revalorisation dans la grille tarifaire issue des coûts.
La valeur des GHS, le volume prévisionnel, les mesures d’accompagnement des impacts de l’inflation, nouveau phénomène à intégrer, restent encore à préciser. Autant d’éléments essentiels qui peuvent bouleverser l’équation économique. Serons-nous au rendez-vous avec des tarifs publiés au journal officiel le 1er mars 2022 est la question qui demeure à ce jour.
Frédérique Gama
Présidente de la FHP-MCO