Le dispositif national français de financement du système de santé pour faire face à l’épidémie est à saluer : mis en place dans l’urgence en mars 2020, co-construit avec les fédérations, ambitieux, cadencé selon un calendrier respecté, ces aides n’ont pas d’égal et démontrent l’importance accordée à notre système de santé en général et au monde hospitalier en particulier, qu’il soit public ou privé. Nous nous étions mobilisés pour obtenir 4 vecteurs de financement dont nous observons avec satisfaction le déploiement : avance de trésorerie et garantie de financement (assurances maladie obligatoires et complémentaires), dotation pour compenser les surcoûts Covid et mesure pour maintenir une marge suffisante pour assurer la pérennité des établissements de santé.
Il y a un an, le 25 mars 2020 par ordonnance, puis repris le 7 mai 2020, l’arrêté garantissant le financement des établissements de santé était publié. Rassurés, nous pouvions alors nous concentrer exclusivement sur notre métier, et assurer l’offre de soins nécessaire à nos populations. En l’absence de cette garantie et des avances de trésorerie, comment aurions-nous pu gérer les déprogrammations, reprogrammations, et adaptations permanentes en fonction des différentes vagues épidémiques, sans autre visibilité que de répondre à la situation du moment ? Ce dispositif financier nous a permis d’être un acteur à part entière au service de notre système de santé et du public.
Un an a été nécessaire pour maîtriser la méthodologie et fiabiliser les données. Cette dernière semaine de mai est marquée par le débouclage de la garantie de financement 2020, les premiers versements et le versement d’un éventuel différentiel entre cette garantie de financement, les soins facturés en 2020 et les avances de trésorerie.
Cet accompagnement salvateur de l’ensemble des acteurs hospitaliers est un grand enseignement français de la crise pandémique. Rappelons que ce dispositif a été renouvelé, à ce jour, pour les 6 premiers mois 2021. Un regret que le dispositif mis en place pour l’hospitalisation privée n’ait pas été appliqué de manière identique aux médecins libéraux qui y exercent.
Frédérique Gama
Présidente de la FHP-MCO