L’épidémie révèle combien la défense des activités de néphrologie est majeure. Oubliés lors de la remontée des données épidémiologiques du printemps, les patients insuffisants rénaux ont été dès le départ dans l’angle mort du dispositif national de vaccination. Ils étaient également les oubliés des recommandations préliminaires de la stratégie vaccinale publiées en novembre.
Il a fallu une mobilisation de tous les acteurs du secteur pour les rendre éligibles à la liste prioritaire à la mi-janvier.
Comment oublier nos patients qui cochaient toutes les cases : âgés, poly-pathologiques, atteints d’une maladie chronique sévère ? La machine administrative était lancée et nous observons sur le terrain les effets de ce « rattrapage » à l’heure d’une pénurie mondiale d’approvisionnement des vaccins. Des patients dialysés ont pu être vaccinés, notamment dans les établissements hospitaliers pivots, mais ailleurs, les taux de vaccination varient selon les territoires, la dynamique des équipes et leurs relations avec leur ARS autorisant, ou non, la vaccination dans les centres de dialyse, et acheminant, ou non, le nombre suffisant de doses. L’inégalité de traitement est flagrante entre un patient de 75 ans dialysé à domicile ou en Ehpad !
De plus, la FHP REIN demande à ce que les patients au stade de la pré suppléance soient également identifiés comme prioritaires.
Enfin, nous appelons à une vaccination rapide de l’ensemble des professionnels concourant à la prise en charge des patients insuffisants rénaux.
Nous attendons la prise de mesures uniformes claires et leur application sur le terrain, afin de garantir aux patients insuffisants rénaux la protection vaccinale dont ils ont urgemment besoin.
Vincent Lacombe
Président FHP REIN