Dr Clément Morin, médecin à l’Hôpital Saint-Camille à Bry-sur-Marne (94), membre du conseil d’administration de la Société française de médecine polyvalente (SFMP), anciennement Fédération francophone de médecine polyvalente
La Société française de médecine polyvalente lance les « STAFFs de médecine polyvalente », une formation mensuelle très pratique d’une heure en visio ! (lien) Inscrivez-vous sur staffs.medecinepolyvalente@gmail.com !
La médecine polyvalente hospitalière est-elle correctement identifiée dans le système de santé ?
Insuffisamment. La médecine polyvalente est présente dans la plupart des établissements de soins en France. C’est une activité à part entière et transversale, exercée dans un établissement de santé (public ou privé) et qui consiste en la prise en charge globale, des personnes adultes et souvent polypathologiques. Elle se situe au carrefour de l’exercice de la plupart des spécialités médicales, tout au moins pour les pathologies fréquentes, afin de répondre à la demande de prise en charge globale de patients que la surspécialisation ne couvre parfois plus. Il est d’ailleurs intéressant de noter le développement simultané et complémentaire d’une surspécialisation des soins et celui d’une polyvalence des soins.
Diverses appellations sont retrouvées : service de médecine polyvalente, service de médecine interne polyvalente, service post-urgence, service de médecine polyvalente à orientation… ce qui peut parfois être une source de confusion. La SFMP souhaite une harmonisation et défend les deux 1res appellations. Le modèle n’est pas unique, et de façon très pragmatique, chaque établissement trouve le sien. Les médecins qui exercent dans ces services viennent principalement de la médecine générale, de la médecine interne, de la médecine d’urgence et de la gériatrie.
Vous lancez une série de « STAFFs de médecine polyvalente ». Pourquoi ces formations ?
Notre objectif est de se former et de créer une communauté médicale. Nous lançons donc des « STAFFs de médecine polyvalente » mensuels d’une heure, en visioconférence, très pratiques, qui traitent des problématiques rencontrées en médecine polyvalente. Nous reprenons l’idée des « STAFFs Saint Camille » organisés à l’Hôpital Saint-Camille depuis 5 ans et auxquels 80 médecins généralistes assistent chaque mois.
Jeudi prochain, le Pr Karine Lacombe, infectiologue à l’Hôpital Saint-Antoine fera le point sur l’épidémie et le Dr Guillaume Gay, médecin de la douleur à l’Hôpital Saint-Camille s’exprimera sur la prescription d’opiacés en salle. Le programme de l’année est construit.
Quel est le rôle des services de médecine polyvalente pour lutter contre l’épidémie ?
Il est important ! Depuis le début de la pandémie, les services de médecine polyvalente ont poursuivi leur rôle tout en transformant tout ou partie de leurs services en unités COVID.