La HAS actualise ce 30 avril 2020 ses Réponses rapides consacrées au suivi des femmes enceintes ou ayant accouché.
Publiées début avril – et conformément à sa méthode rapide élaborée pour faire face à l’épidémie de COVID-19 – ces préconisations sont enrichies selon les dernières connaissances et en tenant compte de la situation épidémique.
• Les précisions apportées sur le suivi en prénatal
Dans la Réponse rapide consacrée au suivi prénatal , la HAS insiste sur l’importance d’une consultation initiale, qui peut avoir lieu en début de grossesse. Possibilité offerte quelle que soit la période mais particulièrement importante en ce moment afin que les femmes puissent poser leurs questions, recevoir des conseils de prévention, et être orientées en cas de grossesse non désirée.
Concernant le suivi du 3ème trimestre de grossesse, la HAS indique qu’il faut envisager de garder les consultations du 7ème et du 8ème mois si la grossesse est à risque. De plus, les conditions de l’accompagnement de la femme enceinte, en salle de naissance et les jours autour de l’accouchement sont précisées : la présence de l’accompagnant est possible à condition que celui-ci accepte les règles strictes de confinement dans la chambre et que l’établissement dispose de matériel de protection et d’une équipe en nombre suffisant pour veiller à l’application de ces règles sans impacter le bon fonctionnement de la maternité.
Par ailleurs, parce que cette période est difficile, il est important que les professionnels de santé se préoccupent de la sécurité psychologique et émotionnelle dont a besoin la femme enceinte. Les consultations de suivi, l’entretien prénatal précoce et les séances de préparation à la naissance doivent y contribuer, qu’ils soient assurés en présentiel ou à distance.
• Les précisions sur le suivi après l’accouchement
Dans la Réponse rapide consacrée au suivi des femmes et de leur bébé après la naissance , la principale nouveauté apportée concerne le risque d’ictère (jaunisse) de l’enfant qui peut survenir à domicile du fait de la sortie précoce. Ce risque doit faire l’objet d’une attention particulière et d’une organisation anticipée : surveillance à domicile et retour à la maternité en cas d’ictère confirmé. Aussi, la HAS précise-t-elle que la réalisation de l’examen du nouveau-né 48h après la sortie de maternité relève de la sage-femme (le pédiatre étant tenu d’examiner l’enfant entre le 6ème et 10ème jour). Tout nouveau-né de femme atteinte de COVID-19 doit être considéré comme porteur du virus et un test de diagnostic ne se justifie alors pas. Des précautions sont néanmoins à prendre : l’isolement de la mère et de de l’enfant pendant 14 jours est recommandé au domicile. Il est recommandé de ne pas séparer la mère et l’enfant.
Enfin, l’organisation du suivi postnatal doit pouvoir être modulée en fonction des particularités géographiques de l’épidémie et de l’accès aux ressources locales. »
Restant à votre écoute.
Tout notre soutien à l’ensemble des professionnels.
Bien cordialement,
Thierry BECHU
Délégué Général FHP-MCO