Selon l’OMS, une alimentation de qualité contribue à réduire le risque de malnutrition en favorisant une croissance saine et un bon développement du système immunitaire. Néanmoins la tendance est à l’émergence de problèmes en matière de malnutrition, fléau qui revêt deux aspects majeurs : la sous-nutrition voire la dénutrition et l’obésité.
Selon une série d’études publiées dans The Lancet, près de 2,3 milliards de personnes sont en surpoids ou obèses dans le monde. Plus de 150 millions d’enfants ont un retard de croissance en raison de leur alimentation et un adulte sur cinq décède à cause de mauvaises habitudes alimentaires.
Retour sur les grandes tendances de la malnutrition et l’évolution dramatique de ce phénomène, qui revêt un caractère de plus en plus alarmant.
Les chiffres de la malnutrition
Dans les pays occidentaux et dans de plus en plus de pays en voie de développement, l’obésité et le surpoids gagnent du terrain. En 2016, près de 2 milliards d’adultes étaient en surpoids. Parmi ceux-ci, 650 millions étaient obèses selon l’OMS. Du côté des enfants et adolescents de 5 à 19 ans, 340 millions présentaient également ce constat.
Le surpoids et l’obésité sont deux facteurs de risques majeurs prédisposant à des maladies chroniques graves comme le diabète sucré, les maladies et accidents cardio-vasculaires et le développement de différents types de cancers.
En parallèle à l’obésité, la sous-nutrition (voire la dénutrition) continue de sévir et se répandre dans de nombreuses régions du monde. Environ 800 millions de personnes souffrent quotidiennement de la faim et 156 millions d’enfants sont même sujets à un retard de croissance lié à la dénutrition. Enfin, la vie de 50 millions d’entre eux est directement menacée par cette malnutrition aiguë.
Des opposés de plus en plus interconnectés
Dans nos sociétés actuelles, un nouveau phénomène à mi-chemin entre sous-nutrition et obésité semble gagner du terrain. L’avènement des fast-food et produits ultra-transformés engendre une existence simultanée de ces deux visages de la malnutrition. En effet, une alimentation trop riche en calories et vide de composés nécessaires au bon développement (acides aminés, acides gras essentiels, vitamines, minéraux ou encore les oligo-éléments) permet l’émergence de ce phénomène, aggravant les problèmes de santé.
Cette synergie dramatique est particulièrement criante dans plus d’un tiers des pays pauvres (48 pays sur 126 en 2010), essentiellement localisés en Afrique subsaharienne, Asie de l’Est et du Sud.
We’re delighted to welcome the launch of the #NutritionManifesto @TheLancet today: https://t.co/e71YZVwlE7 Access to healthy, affordable, sustainable food is an inalienable right and we have a shared duty to protect it! #Nutrition #Malnutrition #FoodSystems pic.twitter.com/5s6PDjlNNx
— The Future of Food (@futureoffoodorg) December 16, 2019
« Toutes les formes de malnutrition ont un dénominateur commun, à savoir des systèmes alimentaires qui ne fournissent pas aux personnes une alimentation saine, sûre, durable et à un prix abordable » souligne le Dr Francesco Branca, Directeur du Département nutrition pour la santé et le développement de l’OMS.
Il est ainsi nécessaire d’appeler à de nouvelles politiques pour les systèmes agricoles et alimentaires afin d’assurer une alimentation plus saine. Dans cette optique, un bon investissement dans la nutrition pourrait sauver 3,7 millions de vies à l’horizon 2025.
Sources
https://www.obesite.com/obesite-sous-nutrition/
https://news.un.org/fr/story/2019/12/1058351
https://news.un.org/fr/story/2019/09/1050942