Dossier Ibode : un rdv au ministère…
La secrétaire d’État Christelle Dubos a indiqué que les fédérations d’employeurs et les représentants des Ibode seraient prochainement reçus ( « le mois prochain ») sur « la question de la démographie de la profession et son attractivité », rapporte Hospimédia.
Refus de soins : des discriminations pointées
1 cabinet sur 10 a refusé de recevoir les personnes du fait qu’elles sont bénéficiaires de l’ACS : 9 % des chirurgiens-dentistes, 11 % des gynécologues et 15 % des psychiatres, selon les résultats de l’enquête commandée par le Défenseur des droits.
« Malgré l’existence de dispositifs visant à garantir un accès aux soins pour les plus démunis (…), l’étude démontre que les pratiques de certains professionnels de santé freinent la pleine effectivité de l’accès aux soins », indique le communiqué de presse du Défenseur des droits.
L’ACS apparaît plus pénalisante que la CMU-C dans les trois spécialités testées, avec jusqu’à deux fois plus de refus de soins, discriminatoire pour les bénéficiaires de ce dispositif. Ces pratiques sont également plus marquées chez les professionnels du secteur 2 par rapport à ceux du secteur 1. L’étude révèle également, dans certaines régions seulement, des discriminations selon l’origine.
Objectif de l’enquête : mesurer les différences de traitement dans l’accès aux soins auprès de chirurgiens-dentistes, gynécologues et psychiatres et selon deux critères : l’origine supposée de la patiente (identifiée à travers son nom) et la vulnérabilité économique (identifiée par le fait de bénéficier de la CMU-C ou de l’ACS).
Méthodologie : testing téléphonique réalisé entre février et mai 2019. Plus de 1 500 cabinets de ces trois spécialités ont été testés, 4 500 demandes de rendez-vous et 3 000 tests ont été réalisés dans ce cadre.
La liberté d’installation des médecins revient à la une
Une note de Bercy plaide pour une limitation temporaire de cette liberté afin de mieux lutter contre les déserts médicaux : passe d’armes entre France Assos Santé et les syndicats de médecins libéraux.
Les positions de Bercy « rejoignent en de nombreux points celles de France Assos Santé », clame la puissante voix des usagers qu’est l’Union nationale des associations agréées d’usagers du système de santé. « Il n’y a jamais eu autant de médecins en France, mais ils n’ont jamais été aussi mal répartis. C’est le premier enseignement de cette note. 226 000 médecins étaient en activité au 1er janvier 2018. Un record absolu. Sauf que les disparités entre territoires n’ont jamais été si fortes. » Immédiatement, la CSMF rétorquait que « les vieilles propositions, qui ont toujours échoué, sont de nouveau de mise. Pourtant, partout où la liberté d’installation a été supprimée, et où les autres pays ont tenté de réguler l’installation des médecins pour résoudre le difficile problème de l’accès géographique aux soins, ceci s’est traduit par un échec. »
France Assos santé poursuit, « la note de Bercy juge également inefficaces les aides financières mises en place depuis 2013 pour favoriser l’installation dans les zones sous-dotées. Ces aides n’ont pas généré de hausse significative du pourcentage d’installations dans les zones fragiles. La Cour des comptes a d’ailleurs taxé ces dispositifs d’inopérants et porteurs d’effets d’aubaine excessifs, au regard du volume très limité de nouvelles installations qu’ils ont suscitées. »
La CSMF en appelle enfin à un travail de longue haleine : « Le statut libéral attire peu. Les jeunes médecins s’installent tard (38 ans). C’est bien parce qu’ils ne connaissent pas le mode d’exercice libéral qu’ils s’en détournent souvent : il est indispensable que leur formation s’ouvre largement sur l’exercice professionnel, en particulier en médecine de ville et en pratique libérale. »
14 novembre, « journée hôpital mort » !
Si le collectif de « défense du système de santé et d’action sociale » est composé d’organisations du secteur public, des syndicats de médecins libéraux appellent leurs troupes à les rejoindre.
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