La prise en charge ambulatoire est un des marqueurs du modernisme de l’offre de soins, en particulier des cliniques et hôpitaux privés. Les praticiens libéraux et les cliniques ont rapidement compris que l’ambulatoire, dans la droite ligne des recommandations de la HAS, était une prise en charge d’excellence et se sont organisés en conséquence. La chirurgie ambulatoire n’est en fait que la partie la plus visible et la plus aboutie du développement des procédures de RAAC. Les organisations, en amont et en aval, se sont remodelées autour du patient et alignées sur ses besoins : rapidité de prise en charge, qualité et sécurité des soins.
C’est le point de situation que la FHP-MCO et la FHP ont présenté aux Parlementaires la semaine dernière, à l’invitation de la Mission d’évaluation et de contrôle des lois de financement de la sécurité sociale.
Notre secteur affiche en moyenne 64 % de prises en charge en ambulatoire, soit 18 points au-dessus du secteur dit « ex DG », et observe les voies d’amélioration empruntées par certains pays anglo-saxons et scandinaves. Des marges de progression sont identifiées au sein des spécialités en deçà des 70 %, à savoir l’ORL, la gynécologie, l’urologie, l’orthopédie et le digestif. Les facteurs clefs de succès sont connus : la capacité à remettre le patient « debout », la technique chirurgicale utilisée et la gestion de la douleur. Notre secteur s’est déjà engagé ces dernières années dans une chirurgie ambulatoire de « deuxième vague » prenant en charge des pathologies plus « lourdes », dans le sens où elles nécessitent notamment une préparation et un suivi post opératoire plus conséquents.
C’est donc en connaissance de cause que la FHP-MCO porte avec insistance une demande de prise en charge des surcoûts – notamment hors les murs – générés par ce type de chirurgie ambulatoire. Ils sont évalués à ce stade entre 10 et 15 % du séjour de chirurgie ambulatoire, dans les études de coûts qui déterminent la tarification. La FHP-MCO demande également la mise en place d’indicateurs de résultats cliniques et d’expérience « patient » plus souples et lisibles, ainsi que le développement des mesures incitatives favorisant la RAAC.
Nous poursuivons notre route sur le chemin de l’innovation clinique et organisationnelle et continuons à être force de proposition en la matière.