Les enquêtes diligentées par nos tutelles, et auxquelles nous sommes enjoints de répondre, nous donnent le tournis. Si le principe de collecte de données pour optimiser le pilotage du système de santé est légitime, le process est chronophage. La FHP-MCO dénonce et interroge : cette collecte de data ne pourrait-elle pas être optimisée ?
Une instruction de début mai rappelle l’agenda des 27 enquêtes qui seront menées en 2019. Elle précise aussi que la stratégie de transformation du système de santé pourrait nécessiter des demandes complémentaires. Sur le terrain, les équipes partagent un sentiment de harcèlement.
À l’heure du virage numérique, remplir de façon désordonnée ces enquêtes, une après l’autre, apparaît daté. Il nous faut collectivement faire évoluer les remontées standards de data – SAE, PMSI, CAQES, e-satis, etc – et nous épargner des enquêtes complémentaires. Pour le moins, ne serait-il pas possible de les circonscrire dans un temps donné afin d’affecter les ressources nécessaires et éviter aux équipes de se détourner sans cesse de leur mission ?
Enfin, la nécessité de chacune des enquêtes est à démontrer. Une enquête sur les enquêtes ? En attendant, notre participation serait davantage motivée si nous étions destinataires des résultats, car ce sont autant de données utiles aux managers. Faire œuvre de pédagogie sur l’exploitation des résultats dans les arbitrages nationaux et sur les améliorations de l’offre de santé obtenues, serait un plus.
La question des résultats au regard des moyens accordés à la production de ces enquêtes se pose à nouveau.