Les violences verbales voire physiques à l’égard des soignants sont en constante augmentation. L’Observatoire de la sécurité des médecins du CNOM a dévoilé le 4 avril les résultats de l’année 2018, avec une hausse de près de 9 % des incidents déclarés par les médecins. Une perte de repères sociétaux à laquelle les professionnels de santé, qui sont en première ligne, font face.
Les établissements hospitaliers publics et privés ne sont naturellement pas épargnés par ces problèmes, dont l’Observatoire national des violences en milieu de santé (ONVS) rend progressivement mieux compte.
Les chiffres du CNOM, comme ceux de l’ONVS, sont sous-estimés car nombre d’incidents ne sont pas signalés : le CNOM évalue à environ 25 % les médecins agressés qui ne donnent aucune suite. Quant aux établissements de santé privés, seules 59 cliniques déclarent des violences, c’est-à-dire 4,5 % d’entre elles, ce qui n’est pas réaliste au regard de ce que le secteur observe. Il y a manifestement une banalisation des faits de violence.
La réactualisation du site de l’ONVS en mars dernier motive une visite de rappel de votre part, notamment pour télécharger les fiches réflexes du Ministère de la santé qui, nonobstant l’intitulé du document – « conduite à tenir dans les situations de violence en établissements publics, sanitaire et médico-social » – s’adressent bien à tous. (https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/fiches_reflexes_onvs.pdf)
Lutter contre les violences commence par les déclarer sur la plateforme de signalement de l’ONVS. Les cliniques n’ont de privé que le statut et subissent pareillement des atteintes aux personnes et aux biens. Forte d’une photographie réaliste des violences faites aux salariés et aux médecins des cliniques, la FHP-MCO pourra sur ce sujet prendre plus fortement la parole auprès des tutelles.
« L’Hôpital » est par nature un lieu où la tension et l’émotion sont très présentes et peuvent aboutir à des actes violents. Ils sont d’autant plus inacceptables qu’ils sont dirigés vers ceux qui prennent soin des autres. Développer une politique de signalement dans chaque établissement permet de parler de la violence et de mieux la prévenir.
Pour plus d’information sur l’ONVH