Grand débat de la FHP
Les managers des cliniques ont répondu nombreux à la consultation de la FHP. Ils aspirent à une société moins complexe qui redonne l’initiative aux acteurs de terrain en leur faisant davantage confiance. Ils veulent bénéficier de la considération qu’ils méritent.
91 % des directrices et directeurs d’hôpitaux et cliniques privés seraient prêts à assumer davantage de missions de service public et 86,8 % des répondants jugent que leur établissement a un rôle citoyen dans leur territoire.
81,8 % déclarent avoir renoncé à un projet pour cause de démarches administratives complexes.
96,4 % des répondants estiment qu’il faut revoir l’organisation de l’administration dans le domaine de la santé et 92,7 % considèrent que le lien hiérarchique entre les ARS et les hôpitaux publics n’est pas compatible avec une régulation optimale de l’offre de soins dans les territoires.
89 % estiment que la rémunération par l’Assurance maladie obligatoire des prestations de soins de leur établissement ne couvre pas leurs coûts et pour 94,5 % l’utilisation des fonds publics en santé n’est pas suffisamment transparente.
86,8 % des répondants souhaiteraient être davantage associés aux décisions économiques et sociales prises par les pouvoirs publics au niveau territorial.
Enfin, 91 % reconnaissent les enjeux environnementaux comme une préoccupation dans leur activité professionnelle.
L’Assemblée a voté l’instauration des PTS
Le « projet territorial de santé » vise à mieux coordonner les soins ville/hôpital. Tous les contrats locaux de santé déjà signés dans les territoires entre professionnels, collectivités et ARS, y compris les CPTS, seront regroupés dans ce schéma général.
Martingale pour les uns, sur-administration pour les autres, « liberté et responsabilité des acteurs » pour le gouvernement, bureaucratie pour les opposants. Quelques points votés à retenir.
L’approbation préalable de l’ARS des projets de santé des CPTS n’est pas nécessaire sauf pour obtenir un financement de la Sécurité sociale.
Le PTS sera réputé validé, « sauf si le directeur général de l’ARS s’y oppose dans un délai de deux mois ».
Les PTS seront évalués par les conseils territoriaux de santé, instances locales qui regroupent non seulement les professionnels mais aussi des usagers et les collectivités territoriales, selon un amendement adopté.
Le directeur de l’ARS présentera au moins une fois par an un bilan de la mise en œuvre de la politique de santé d’un département (accès aux soins, évolution de l’offre) aux parlementaires et élus locaux.
1 patient, 1 équipe
Le Collège français des anesthésistes-réanimateurs lance une campagne pour promouvoir la communication, la coopération et la cohésion entre professionnels sur les plateaux techniques.
Les plateaux techniques (blocs opératoires, réanimation, urgences, plateaux interventionnels, services d’imagerie et salles de naissance) constituent un environnement complexe et fermé au sein duquel interviennent de nombreuses catégories professionnelles autour de la prise en charge du patient. Dans cet environnement à forte pression, les situations conflictuelles sont une réalité vécue par la majorité des soignants et impactent la qualité du travail.
Ce constat alarmant de la dégradation des relations de travail a conduit la commission Santé du médecin anesthésiste-réanimateur au travail (SMART) du Collège français des anesthésistes-réanimateurs à initier une campagne de sensibilisation auprès de l’ensemble des professionnels de santé travaillant au sein des plateaux techniques. Cette campagne concerne tous les secteurs d’activité : public, privé et d’intérêt collectif.
Elle a vocation à prévenir les conflits dits « aigus » au sein des équipes, tels que les incivilités, les violences verbales voire physiques, et à proposer des outils pour aider à leur gestion et leur analyse. En effet les conflits doivent la plupart du temps n’être vus que comme des symptômes d’un système en souffrance ou comme une incompréhension des problématiques de spécialités différentes amenées à travailler ensemble.
« Nous appartenons à une même équipe autour d’un objectif commun : le patient. La campagne ‘1 Patient 1 Equipe‘rappelle que l’entente cordiale, le sourire, le respect et la maîtrise de soi au quotidien participent à la qualité des soins, à la reconnaissance de la valeur professionnelle et au bien-être au travail. Nous avons tout intérêt à jouer collectif sur le terrain de la santé. »