La prise en charge ambulatoire s’impose désormais comme la pratique dominante en chirurgie. Nous avons changé de paradigme : c’est l’hospitalisation complète qui est devenue l’alternative. Depuis les premières expérimentations, l’hospitalisation privée s’illustre par sa capacité d’innovation médicale, portée par des praticiens dynamiques, et organisationnelle, impulsée par des équipes et des manageurs prêts à repenser les parcours de soins.

L’étude médico-économique* réalisée en avril par la FHP-MCO sur le sujet confirme l’amélioration tendancielle des pratiques des établissements de santé, tous statuts confondus. Le taux moyen national de chirurgie ambulatoire s’élève en 2017 à 53 % sur l’ancien périmètre, et à 57,6 % sur le nouveau périmètre. Pour mémoire, la chirurgie ambulatoire représentait 31 % des interventions en France en 1997.

Cette étude atteste d’une différence qui se maintient entre les secteurs : le taux d’ambulatoire sur les gestes marqueurs, définis par l’International Association for Ambulatory Surgery (IAAS), est de 84,8 % dans les établissements de santé privés, alors qu’il est de 68,5 % dans les établissements de santé publics. On observe néanmoins sur les 37 gestes marqueurs, la moindre performance de notre secteur pour certains d’entre eux : mastoplastie de réduction, hémorroïdectomie, mastectomie, hystérectomie, ligature des trompes.

Malgré un infléchissement en 2017, les cliniques et hôpitaux privés assurent 68 % des prises en charge en chirurgie ambulatoire. Alors gardons le tempo.

Ségolène Benhamou
Présidente de la FHP-MCO

*Etude réalisée sur les taux exécutés de chirurgie ambulatoire en 2017, sur les deux périmètres délimités par le ministère, comparés aux objectifs de l’instruction ministérielle du 28 septembre 2015. Base PMSI MCO 2017. Étude complétée par une analyse sur les 37 gestes marqueurs définis par l’IAAS.