Dans l’espace infini, notre planète est un vaisseau spatial très sophistiqué. Il héberge l’humanité et s’auto-suffit. L’appel des 15 000 scientifiques, publié en préalable à la COP 23, décrit le monde potentiellement catastrophique à venir, celui de nos enfants et petits-enfants … si nous ne changeons pas nos comportements.
Nous sommes génétiquement programmés pour réagir à des dangers immédiats et contrairement aux populations des îles Fidji ou des Maldives, nous n’avons pas encore les pieds dans l’eau. Néanmoins, si notre « modernité » ne nous apprend pas suffisamment à appréhender le temps long, elle nous enseigne le pragmatisme. Plusieurs entreprises du CAC 40 n’ont d’ailleurs pas attendu pour modéliser les impacts du changement climatique, car ce dernier affecte la performance de certaines unités de production dans le monde et modifie le comportement des consommateurs.
De nombreuses cliniques s’illustrent déjà par leur engagement dans une démarche de développement durable et toutes décrivent une marche en avant vers une performance et une qualité augmentées. Elles détaillent des économies réalisées sur les consommations d’énergie et d’eau, sur la gestion des transports, des achats ou encore des déchets. Elles évoquent une amélioration sensible de la qualité de vie au travail, un levier d’attractivité nouveau pour les professionnels de santé, et in fine un renforcement de la satisfaction des patients.
Il s’agit, avec nos équipes, de (ré)examiner notre métier avec bon sens, d’adopter une démarche préventive et globale qui nous permette d’avoir une vision de la santé partagée avec toutes les parties prenantes sur une planète préservée. Diminuer les impacts environnementaux, sociaux, et sanitaires de nos activités de soins ne doit pas être vécu comme une contrainte supplémentaire mais comme une réelle dynamique au cœur de nos métiers.