Thomas PESQUET, astronaute français, observe la terre à 450 km au-dessus de nos têtes. Depuis l’espace, il décrit notre planète comme un vaisseau spatial qui aurait embarqué tout ce dont ses habitants ont besoin pour vivre durablement. C’est précisément à la préservation de notre Terre que nous invite la Semaine européenne du développement durable qui démarre demain.
Notre pays est lui aussi – sous certains aspects – en apesanteur. L’actualité est figée, et nos dossiers sont en attente d’une nouvelle gouvernance exécutive et législative en ordre de marche. Nous avons l’impression que le temps s’est arrêté. Notre congrès inter-spécialités des 8 et 9 juin sera l’occasion de lever la tête et pourquoi pas, puisque nous serons à Strasbourg, de prendre une « hauteur européenne ».
Cet arrêt sur image sera toutefois de courte durée, car le fonctionnement de nos établissements demande un éclairage rapide sur les orientations économiques et politiques concernant notre secteur, puis des réponses techniques précises. Le prochain PLFSS est en cours d’élaboration et nous n’avons à ce stade aucune information. Quant au déploiement des GHT, du Service Public Hospitalier, ou encore de la réforme des autorisations, quelle sera la politique de la nouvelle Ministre ?
Le rythme devrait devenir plus soutenu suite à la nomination des membres du Cabinet de la Ministre Agnès BUZYN. À sa tête au poste de Directeur de Cabinet : Gilles de MARGERIE, énarque qui travaillait jusqu’à présent pour le groupe de protection sociale Humanis. Il sera secondé par deux Directeurs adjoints : l’un s’occupera de la partie santé, Yann BUBIEN, Directeur Général du CHU d’Angers ayant occupé des fonctions à la FHF pendant 5 ans ; et l’autre devrait prendre en charge la partie solidarités, Aude MUSCATELLI, énarque sortant de la Direction Générale de la Cohésion Sociale. Pas de professionnel issu de l’hospitalisation privée dans l’équipe. Notons toutefois la nomination d’un médecin généraliste, le Dr Jacques-Olivier DAUBERTON, au poste de Conseiller chargé des crises sanitaires.
Après cette période d’apesanteur, ce sont avec les pieds bien sur terre que nous sommes prêts à travailler de façon constructive avec ce nouveau Cabinet.