Dr Poels, vous venez d’être élu à l’unanimité président de la région Normandie, est-ce un premier ou un troisième mandat ?
Il s’agit de mon troisième mandat de président mais le tout premier en ce qui concerne la nouvelle région composée de la Haute et Basse Normandie. Nos ARS avaient déjà fusionné et l’unique agence se trouve à Caen. Il fallait également rassembler nos forces. Nous avions préparé cette évolution en amont et l’assemblée générale extraordinaire de vendredi dernier s’est très bien passée. Nous avons modifié nos statuts : de deux présidents et bureaux, nous passons à un bureau, un président, et un premier vice-président issu de l’autre partie régionale. Nous pensons qu’une connaissance fine des territoires qui sont chez nous vastes, est un atout réel.
Vous êtes président régional et engagé au niveau national au sein de la FHP-MCO et de la FHP, pour vous c’est d’abord la région ?
Selon moi, l’échelon régional est capital pour les adhérents et pour leur défense. C’est le niveau de décision des autorisations, des relations avec les médecins (URPS et le Conseil de l’ordre), des relations avec les élus avec lesquels nous travaillons, que nous côtoyons très régulièrement et en ce qui me concerne depuis 25 ans. Les FIR sont fléchés principalement vers le secteur public mais c’est grâce à un dialogue avec notre DGARS que nous arriverons à infléchir les tendances vers plus d’équité. Cette bataille là se mène à l’échelon régional et j’aime ce combat de terrain. J’aime à penser que la FHP nationale existe car les organisations régionales comme la nôtre « le syndicat des maisons normandes de santé privées » , se sont regroupées à Paris pour être plus efficaces et non l’inverse.
Comment qualifieriez-vous vos relations avec la DGARS ?
Nous entretenons de bonnes relations avec Mme Ricomes, DGARS. Elle était présente à notre assemblée générale, m’a envoyé un SMS de félicitation et surtout souhaite ouvrir le dialogue avec notre secteur. On peut penser que le poids de la « grande » région donne aussi plus de poids au président FHP Normandie pour peser dans les situations de désaccord. La grande difficulté de l’ARS est de gérer son rôle de régulateur et celui d’effecteur de soins.
Concernant les GHT, nous restons très prudents car le but est certes de restructurer le secteur public, mais la loi permet le transfert d’autorisations au sein d’un GHT. Nous commençons à travailler sur des préfigurations de GHT privés.