Selon le cabinet AT Kearney, le marché de dispositifs connectés atteindra entre 15 et 23 milliards d’euros d’ici 2020-2025 en France. L’émergence de ce secteur est impératif pour encadrer les dépenses de santé, faire face à des problèmes de désertification médicale et à un vieillissement de la population.
Un secteur au potentiel élevé
En 2013, 40 % des investissements dans les objets connectés concernaient la santé. Grâce à leur forte spécialisation, de nombreuses start-ups sont à la pointe de la technologie. Estimé entre 28 000 et 38 000 emplois, ce secteur développe des dispositifs d’aide à la personne, de bien-être ou bien de suivi à distance des patients. L’importance de la santé connectée réside dans l’opportunité de renforcer la médecine préventive et de rassembler une multitude de données médicales. Cela vise à renforcer la médecine préventive, donc de suivre la patientèle atteinte de maladies chroniques et/ou vieillissante, entre autres.
Les barrières à l’émergence d’un marché crédible
En l’absence d’une totale reconnaissance de la santé numérique par les médecins, le marché est en quête de crédibilité. 57 % des malades chroniques estiment que le levier le plus important pour le développement des objets connectés est celui d’une plus forte formation des médecins pour les recommander aux patients. Face aux décideurs du secteur, les start-up rencontrent des difficultés à rapidement commercialiser leurs innovations.
Les autorités publiques et le marché de l’e-santé
L’offre de soins est en pleine mutation. A défaut d’avoir le recul scientifique nécessaire, la Haute Sécurité de Santé (HAS) est chargée de réguler le système de santé. Avec la volonté croissante de mesurer sa santé via des applications, l’instauration d’un cadre de confiance dans les équipements et logiciels est indispensable. Pour Benoît Thieulin, directeur du Conseil national du numérique, le rôle des autorités de santé est de convaincre l’usager de la fiabilité ou non du dispositif, en leur indiquant si une application est opaque sur la confidentialité des données.
Le marché de l’e-santé est marqué par un développement inégal mettant à mal les start-ups françaises qui détiennent pourtant une vision nouvelle. L’acteur majeur qu’est l’Etat est donc le plus apte à proposer une réglementation incitative favorisant un marché concurrentiel et transparent.
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