Le président de la FHP-MCO, Lamine Gharbi, a été élu hier président de la FHP. Nous nous réjouissons de la très forte participation au vote : cela signifie que la profession se mobilise dans toutes les régions, qu’elle est engagée et que ses attentes sont fortes. Nous sommes fiers de constater que le nouveau président de la Fédération est issu de notre jeune organisation MCO, de seulement 6 ans d’âge. Nous y voyons de la part des adhérents du MCO une reconnaissance du travail réalisé par le syndicat : accompagnement des établissements, défense de notre secteur, négociation auprès des tutelles, anticipation et accompagnement des changements en cours. Nous y voyons de la part des adhérents des SSR et de la PSY une reconnaissance de la FHP-MCO qui travaille en collaboration avec les autres syndicats de spécialité, pour atteindre les objectifs fixés au niveau de la fédération. Le prochain séminaire stratégique des administrateurs se tiendra les 11 et 12 septembre, il fixera la feuille de route de notre organisation et ses modalités de gouvernance jusqu’aux prochaines élections qui se tiendront en fin d’année. Ce qui est sûr, c’est que la FHP-MCO sera plus que jamais aux côtés de la FHP pour participer à la mise en œuvre du plan triennal stratégique de la fédération. Encore bravo Lamine pour le chemin parcouru et merci d’avoir mené le MCO où il est.
Ségolène Benhamou
Vice-présidente du syndicat national FHP-MCO
Trop ou pas assez de médecins
Le CNOM vient de publier son « Atlas annuel de la démographie médicale ». Les médecins en activité ont vu leur nombre progresser de 115 000 en 1980 à 200 000 en 2000, puis stagner autour de 210 000 à partir de 2005 jusqu’à aujourd’hui. Parallèlement, la population française, est passée de 55 à 65 millions de personnes entre 1980 et 2014. Cela signifie que le nombre de médecins pour 100 000 habitants est passé de 209 en 1980 à 330 aujourd’hui. Mais il y a sept ans, il y avait 17 000 généralistes de plus que de spécialistes et dans sept ans, elles seront à égalité. Enfin, il reste un écart d’environ 50 % entre la densité médicale des régions les mieux dotées (Provence, Ȋle-de-France, Languedoc) et les régions les plus délaissées (Picardie, Centre, Haute-Normandie).
Un adressage des patients entre soi
93 % des médecins généralistes franciliens déclarent adresser leurs patients vers des spécialistes libéraux œuvrant en cabinet et 68 % en établissement privé. Ils ne sont que 63 % à orienter vers des collègues travaillant en hôpital et tout juste 8 % en centre de santé, constate l’URPS Île-de-France à partir de son enquête. Son porte-parole évoque la « barrière de l’accessibilité » propre à l’hôpital, avec de moins en moins de vacations, des délais d’attente qui s’éternisent tout comme l’envoi du compte-rendu en retour d’adressage. Il pointe également la « lourdeur » du dispositif des centres de santé.
Une procédure d’action de groupe
Cinq associations et la pneumologue Irène Frachon (qui a révélé l’affaire Mediator), ont interpellé Marisol Touraine, afin qu’elle garantisse la création d’une procédure d’actions de groupe dans le cadre de la future loi de santé et de « faire de cette proposition au conditionnel une réalité en France ». Pour rappel la ministre déclarait : « face aux dommages sériels en santé, un droit nouveau pourrait être envisagé : l’instauration d’une action de groupe. Les indemnisations y seront, certes, déterminées de manière individuelle, mais désormais nos concitoyens ne seront plus seuls face à la puissance de certaines industries ».
Attaque en règle dans l’Humanité d’hier
« Les salariés des maisons de retraite et des cliniques privées se mobilisent, aujourd’hui, contre la casse de leurs acquis. Leur cible : les marchands de santé qui s’engraissent sur le dos de la Sécurité sociale. ‹ En dix ans, nous avons enregistré une chute de 15 % de notre pouvoir d’achat. (…) aujourd’hui, nos employeurs veulent supprimer la convention collective et la valeur du point, instaurer un salaire annuel de référence, diminuer la prévoyance. Ce n’est pas acceptable d’autant que l’envers du décor, c’est la hausse des dividendes versés aux actionnaires ›, s’insurge Anne Taquet, secrétaire générale de la CGT santé privée. Si un quart des cliniques sont en déficit, la majorité des établissements privés français de santé qui appartiennent pour la plupart à des fonds de pensions étrangers affichent une solide santé financière et un taux de rentabilité de 10 à 15 %. Et alors que les hôpitaux publics et la Sécurité sociale sont sommés de faire des millions d’économies, leurs actionnaires réalisent de mirifiques profits payés par l’argent public. »
Les hôpitaux peinent à trouver des directeurs
Les syndicats de directeurs hospitaliers (SMPS, Syncass-CFDT et CH-FO) ont fait part de leurs inquiétudes face au nombre élevé de postes de directeurs d’établissements sanitaires, sociaux et médico-sociaux vacants. Sur les 95 postes présentés, 43 seraient à republier. « Ce sont autant d’établissements qui n’auront, à court terme, pas de directeur; autant de collègues impliqués dans des intérims prolongés malgré leur charge de travail et avec des indemnisations très aléatoires », dénonce le Syncass-CFDT.
8e Agora du C2DS : retour sur les points forts
Les premiers résultats du Baromètre des achats responsables en secteur hospitalier ont été analysés lors de l’Agora du 24 juin. L’occasion pour Olivier Toma, président du C2DS, de présenter ce nouvel outil permettant aux centrales d’achat d’évaluer la concrétisation de leurs engagements en matière de développement durable. Au regard des réponses apportées par la CAHPP, l’UGAP et Helpévia – que le C2DS remercie d’avoir accepté de jouer le jeu – on observe tout d’abord qu’une politique d’achats responsables est désormais ancrée dans leur gouvernance. Comme seconde tendance, notons que la valorisation de l’engagement est clairement mise en œuvre. Le « faire savoir » auprès des parties prenantes, passant par l’information et la communication, contribue à la prise de conscience des acteurs tout en ayant une réelle vertu pédagogique. La 8e Agora a aussi été l’occasion de présenter les principales tendances 2012-2013 de l’Indice de développement durable (IDD). Il en ressort clairement que la formation des équipes de direction est en augmentation, tout comme la sensibilisation du corps médical, la mise en place d’un registre obligatoire des déchets ou la collecte sélective. En revanche, on observe une certaine stagnation quant aux bilans carbone, au bien-être au travail ou la formation des acheteurs aux écolabels. Des analyses plus précises sont à paraître en septembre.