Claire RAVIER, directeur général de la Polyclinique du Parc Rambot à Aix en Provence (13)
Dans le cadre de la semaine de sécurité des patients 2013, qu’avez-vous mis en œuvre et que souhaitez-vous valoriser ?
Nous avons souhaité mettre l’accent sur 3 thèmes, l’identitovigilance, la sécurité de la prise en charge médicamenteuse et le retour d’expérience. Sur le sujet de l’identitovigilance, nous avons tourné un film «Pour des soins plus sûrs, Rambot joue la carte de l’identité » qui a reçu un trophée d’honneur du ministère de la Santé le 27 novembre. Ce film sera diffusé aux patients sur le canal interne de la Polyclinique. Nous avons au cours d’une matinée organisé une action grand public dans le hall de la polyclinique. 2 points d’informations, un stand sur la sécurité de la prise en charge médicamenteuse animé par un médecin, un pharmacien et une IDE, un stand sur l’identitovigilance animé par un cadre de santé et une secrétaire des admissions. Notre film ainsi que ceux d’autres établissements sont projetés en boucle. Enfin, un cadre de santé et un responsable d’assurance qualité, chefs de projet, vont à la rencontre de toutes les équipes de soins afin de les sensibiliser sur le thème « apprendre de ses erreurs ». Notre participation à la semaine de la sécurité a mobilisé de nombreux salariés et libéraux et nous sommes très fiers que le ministère de la Santé ait reconnu notre implication à travers ce film qui n’est que le reflet de nos valeurs.
Quelle est l’actualité générale de votre établissement ?
L’actualité principale est l’avancement de notre projet de regroupement de l’activité de nos 2 sites sur une nouvelle construction. La Cour administrative d’appel vient de rejeter les 4 recours contre le permis de construire obtenu en juillet 2010. Nous avançons donc de manière indiscutable, malgré les obstacles judiciaires. Le projet est bien engagé….7 ans après la décision de regroupement prise par le conseil d’administration… Les délais sont longs, trop longs (c’est en partie la cause du mal de notre pays…). Mais la Nouvelle Polyclinique du Parc Rambot verra le jour…
Quels sont vos espoirs, vos craintes quant à l’avenir du secteur ?
Plutôt que de parler de craintes, je préfère parler d’inquiétudes : comment gérer nos établissements dont les règles (sociales, fiscales…) changent fréquemment, les tarifs sont connus à J-1 de leur mise en application, et modulés en fonction de l’activité ? Comment défendre nos autorisations, donc notre existence, auprès de nos tutelles lorsque celles-ci ont le pouvoir d’attribuer ces fameuses « autorisations » mais ont aussi la responsabilité de la bonne santé financière des hôpitaux publics ? Mes espoirs sont portés par les hommes, la valeur de nos équipes médicales et paramédicales auxquelles je souhaite associer tous les autres salariés qui travaillent dans l’ombre avec beaucoup de passion et d’abnégation, la valeur des équipes managériales de nos établissements qui s’investissent avec enthousiasme et professionnalisme dans tous les projets, la valeur des actionnaires de la polyclinique, qui, malgré un contexte global difficile, ont un véritable projet entrepreneurial… C’est l’excellence de tous ces hommes qui fait la qualité des soins et qui fait que l’hospitalisation privée n’est pas prête de disparaître…