Alors que le premier mariage pour tous était célébré à Montpellier, les 280 participants et invités de la convention FHP-MCO saluaient à quelques kilomètres de là, la maturité des relations qui unissent médecins libéraux et établissements hospitaliers privés. 27 invités se succédaient en tribune soit pour une intervention individuelle soit au sein des quatre grandes tables rondes.
Un mariage pour le meilleur
Chaque CME trouve la forme qui lui convient au-delà du cadre règlementaire et apporte son éclairage sur la stratégie médicale de nos établissements. Nos édifices s’appuient certes sur des fondations juridiques mais se bâtissent d’abord sur des relations humaines solides, rappelaient nos cinq intervenants.
Une évolution forte des pratiques médicales
Elles évoluent très fortement et à l’initiative bien souvent de notre secteur libéral. Nos modes de soin s’adaptent et s’approprient les avancées de la recherche – le séquençage du génome ; les évolutions des technologies – le robot ; celles du parcours de soin – l’ambulatoire ; ou encore le formidable boom des techniques de l’information qui ouvrent incontestablement une nouvelle ère, exposaient nos experts. Notre profession n’a pas peur de sortir hors les murs pour aller à la rencontre de la recherche fondamentale, de la R&D, de l’industrie. De cette intelligence commune émergera les pratiques du soin de demain. Simultanément à l’amélioration curative des soins, l’approche préventive prend progressivement sa place. Comment accompagner ce profond changement de paradigmes ? Comment impulser une évolution des formations ouvertes aux nouveaux enjeux et qui ménagent une place à notre secteur privé ? Comment faire évoluer financements et statuts, en cohérence avec cette évolution des pratiques ? L’avenant n°8 était au coeur des échanges avec deux positions : Celle de la CSMF qui estime que la signature de cet avenant et le dispositif du CAS étaient le moyen de préserver le secteur 2 d’une limitation par la voie législative (PLFSS notamment) ; et celle de l’UCDF qui considère cet avenant comme un marché de dupes, au détriment des médecins dont les tarifs ne seront pas revalorisés et qui note que les engagements des assurances complémentaires et de la CNAMTS restent très limités.
Nos maternités, parce qu’elles le valent bien !
Entre surmédicalisation de la naissance et démédicalisation, les 176 maternités privées (28% des naissances) garantissent une offre de soins permettant aux couples de réaliser leur « projet de naissance ». Toutefois, 29 départements demeurent sans maternité privée. Deux outils de communication ont été présentés lors de la convention et sont à la disposition de tous : le film « La naissance, une affaire privée », 6 reportages au coeur de maternités privées et une plaquette.
Entre désamour et amour…
Deux interlocuteurs concluaient cette convention : Jean Debeaupuis, directeur général de la DGOS attestait de toute l’attention que le ministère portait à notre secteur et présentait les dossiers et chantiers des prochains mois et années à venir et Brice Teinturier, directeur général d’IPSOS réaffirmait que le secteur de la santé est une des très rares sphères économiques à laquelle les Français accordent TOUTE leur confiance et que nous disposions d’un matelas colossal d’image positive dans l’opinion.
Entre CIEL et TERRE
Une journée et demi de débats inspirés et aussi musclés que conviviaux avec en ligne de mire, le CIEL, clin d’oeil de Jean-Loup Durousset, président de la FHP à l’objectif TERRE de la FHP-MCO : Transparence des droits et devoirs de chacun – Equité de traitement des professionnels de santé – Reconnaissance de notre capacité à ête un acteur de santé publique à part entière – Respect des femmes et des hommes qui oeuvrent quotidiennement dans nos structures – Evaluation des politiques de santé publiques et médico-économiques.
Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO