Des chercheurs planchent actuellement sur le développement d’une nouvelle génération de pacemakers sans batterie. Plus besoin d’une opération tous les 7 ans pour changer l’appareil dont l’autonomie serait nettement améliorée.
Plus d’autonomie et moins de chirurgie
C’est indiscutable : les pacemakers sauvent des vies. Ils sont implantés chez les patients qui souffrent de bradycardie, c’est-à-dire chez qui le cœur ne bat plus assez vite, entraînant des complications pour la santé, comme des malaises voire des insuffisances cardiaques.
Le point noir de ces appareils reste toutefois leurs piles qui ne sont pas inépuisables. Une opération doit donc être réalisée, en moyenne, tous les 8 ans avec les technologies actuelles.
Pour les nombreux enfants qui en sont équipés, cela représentent une dizaine d’interventions chirurgicales au cours de leur existence.
C’est pourquoi les scientifiques tentent de trouver une solution plus durable.
Le cœur comme source d’énergie
La solution résiderait peut-être dans des générateurs d’électricité installés à l’intérieur du corps et récoltant l’énergie mécanique de mouvements ou de vibrations.
En effet, des chercheurs de l’University of Michigan ont annoncé lors de l’American Heart Association’s Scientific Sessions 2012 avoir développé un pacemaker qui se recharge grâce à l’énergie fournie par les battements du cœur. Cet appareil produirait 10 fois plus d’électricité que nécessaire, en laboratoire.
Daniel Inman, du département « génie aérospatial » de l’université du Michigan, explique que plus d’une centaine de matériaux de moins de trois centimètres sont capable de générer 18 microwatts de puissances grâce au battement du cœur, de quoi alimenter … 18 pacemakers.
« Nous avons prouvé que ceci est parfaitement possible », déclare Amin Karami, un chercheur diplômé au sein de l’université, à qui l’idée d’un pacemaker sans batterie est venue simplement en regardant sa poitrine.
L’objectif désormais est de développer un appareil 100% fonctionnel, dont les avantages pour les porteurs seront évidents. Ils ne nécessiteraient plus qu’une seule opération par exemple, réduisant alors les complications.
Prochaine étape : les tests in vivo.
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