Claude GUELDRY, directrice du BAQIMEHP, le Bureau de l’assurance qualité et de l’information médico-économique de l’hospitalisation privée.
Je suis arrivée il y a 15 ans dans un contexte complètement différent : il y avait à l’époque encore deux associations, le BAQHP (le Bureau d’assurance qualité de l’hospitalisation privée) et l’ADIMEHP (l’Association pour le développement de l’information médico-légale de l’hospitalisation privée). Ces associations avaient été créées par l’UHP (l’Union de l’Hospitalisation Privée) et la FIEHP, (la Fédération intersyndicale des établissements hospitaliers privés). En 2000, quand l’UHP et la FIEHP ont fusionné pour créer la FHP, le BAQIMEHP est né, lui aussi de la fusion du BAQHP et de l’ADIMEHP. Association autonome, le BAQIMEHP avait au départ une mission institutionnelle dans deux champs de compétence, la qualité et le PMSI : il était chargé de représenter la démarche qualité et les questions relatives au PMSI pour la FHP auprès des pouvoirs publics. Petit à petit, nous avons aussi développé sur ces deux domaines des formations pour les adhérents. Quand la T2A a été mise en place dans le MCO, la partie institutionnelle sur le PSMI a basculé logiquement vers la FHP-MCO, qui avait besoin de développer une expertise en la matière. Bien qu’il soit autonome financièrement et juridiquement, le BAQIMEHP est présidé par le Président de la FHP et administré par le bureau de la FHP, où siègent également les présidents des syndicats de spécialités. C’est ce Bureau qui décide des orientations stratégiques du BAQIMEHP tant au niveau de ses objectifs institutionnels que de ceux relatifs aux modalités d’accompagnement et de formation des établissements. La vie du BAQIMEHP est donc très liée à celle de la FHP et des syndicats de spécialités.
Est-ce que le regard porté sur le secteur privé a changé en 15 ans et dans quel sens souhaiteriez-vous qu’il évolue ?
Sur le versant de la qualité, domaine que nous représentons, pour la FHP, auprès des pouvoirs publics, HAS et ministère de la Santé, les choses ont changé. Les pouvoirs publics requièrent notre expertise et font appel à nous directement. Cela tient au fait que l’équipe du BAQIMEHP est formée aux méthodes de l’évaluation de la qualité des soins, qu’elle applique avec une grande rigueur. Mais aussi parce que cette expertise méthodologique se double d’une expérience de terrain. Grâce aux formations et accompagnements, nous vivons au rythme des établissements, nous cernons au plus près leurs préoccupations, et leurs besoins. Du fait de cette expertise double, méthodologique et de terrain, nous sommes entendus.
Et pour les évolutions futures… Les établissements français sont soumis à la certification tous les 4 ans. La troisième version de la certification est particulièrement exigeante et demande une grande formalisation, au point qu’il est possible de passer plus de temps à chercher à respecter la procédure documentaire qu’à s’occuper d’améliorer la qualité des soins. La quatrième version devrait aller dans le sens d’un allègement !
Quel est votre retour sur vos années de travail et quels sont vos projets ?
La FHP et ses adhérents sont une grande famille professionnelle, à laquelle je suis très attachée. C’est un secteur extrêmement riche d’innovation et de réactivité, extrêmement attachant et chaleureux. Il m’a beaucoup appris et je suis forcément très émue de le quitter. J’ai travaillé avec une équipe qui avait le culte de l’adhérent et le besoin impératif de le faire réussir. J’ai donc des regrets de laisser une équipe enrichissante et motivante. Mais, si je quitte tout cela, c’est pour un projet qui me tient à cœur personnellement, celui de rejoindre ma fille en Espagne où je vais donc m’expatrier, tout en continuant, pendant un an encore, d’enseigner au CESEGH.