Lamine GHARBI
Président du syndicat national FHP-MCO
http://leblogdupresident.fhpmco.fr/
Les contraintes du Grenelle 2 de l’environnement vont accélérer l’entrée des acteurs hospitaliers dans une démarche de développement durable. Comment anticiper ces contraintes et les transformer en force pour l’avenir ? Réponse : lundi 12 décembre, journée co-organisée par la FHP-MCO et le C2DS
Colère en Île-de-France
L’ARS a retenu 31 sites pour assurer la permanence des soins chirurgicale en nuit profonde dans trois disciplines (orthopédie, viscéral, digestif). Les 45 établissements concernés sont majoritairement publics, à quelques exceptions près – 1 ESPIC et l’Hôpital privé de l’ Ouest Parisien à Trappes, dans les Yvelines. La FHF se réjouit ; la FHP Île-de-France ne décolère pas : « Notre région francilienne compte parmi les plus gros établissements privés français recevant pour certains plus de 50 000 passages en urgence. Comment comprendre leur exclusion de principe ? »
L’ENCC sur la sellette
« La T2A ne peut pas à elle seule déterminer la performance des établissements mais elle permet de révéler la performance macro-économique et, au niveau local, la qualité des stratégies mises en place » déclarait l’ATIH lors du 15ème séminaire de l’ENCc. Entre une régulation mal orientée, l’absence de financement de l’innovation et de transparence ou encore la convergence inter et intrasectorielle, toutes les fédérations hospitalières ont exposé ce qu’elles considéraient comme les limites actuelles de la T2A. Un système tarifaire qui nécessite donc d’autres voies d’évolutions. Petit rappel : la campagne 2009 se basait sur l’ENCc 2006 ; 2010 et 2011, sur une échelle pluriannuelle de coûts 2006-07. Le référentiel des coûts 2010 sera disponible en juin 2012 et porte sur un échantillon composé de 18 CHU/CHR, 19 CH, 2 CLCC, 11 ESPIC et 25 cliniques.
Une productivité dopée
En 2009, le nombre de séjours en MCO et odontologie était de 16,3 millions ; soit 5,8 % de plus qu’en 2005 selon une étude de la DRESS, due à l’augmentation du nombre de séjours (2,2 %) et à l’accent mis sur des hospitalisations mieux remboursées (3,6 %). L’activité du public a augmenté fortement (8,6 %), contrairement au privé qui a vu ses séjours chuter. Il en résulte une augmentation de la part de marché du secteur public qui s’élève à 60,2 % au détriment des cliniques privées dont la part baisse à 31,3 %, le privé à but non lucratif se stabilisant à 8,4 %.
Des engagements qui devraient être respectés
A la suite de la parution du décret modifiant la procédure de contrôle et de sanction T2A le 30 septembre, une circulaire sur les nouvelles dispositions réglementaires prévoyait notamment une mise à jour du guide du contrôle externe d’ici novembre dans le cadre d’une concertation avec les fédérations hospitalières. Le travail est en cours et la date de parution de ce guide est prévue pour le début d’année 2012. Un quadrimestre pour améliorer ce dispositif… A noter, car ce n’est pas si courant !
Encourager les sorties précoces de maternité
Les sages-femmes libérales négocient actuellement avec l’Assurance-maladie un avenant qui permettrait d’encadrer les sorties de maternité 48 heures après l’accouchement. L’objectif affiché par la CNAM est d’améliorer la satisfaction des mères lors de la prise en charge post-partum. Le dispositif permettrait également de réaliser de substantielles économies. Écartés de l’élaboration de ce projet, les médecins sont furieux.
Moindre déficit pour l’hôpital en 2010
Selon les données publiées par la FHF, les 1.260 hôpitaux publics ont affiché en 2010 un déficit de 433 millions d’euros, contre 466 millions en 2009, soit 7% de mieux. Les 32 CHU cumulent en toute logique les deux tiers de ce déficit. En revanche, « les plus petits hôpitaux, ceux dont l’activité est inférieure à 20 millions d’euros, sont globalement dans le vert ». Les établissements ont beaucoup investi : 7 milliards d’euros en 2010 pour la construction de nouveaux locaux, la rénovation des services, ou encore l’achat de nouveau matériel informatique ou médical. Malgré l’aide des plans Hôpital 2007 et Hôpital 2012, l’endettement a tout de même explosé et, selon la FHF, il devrait avoisiner les 24 milliards d’euros contre 10 milliards en 2005.
La profession s’engage en Languedoc-Roussillon