La clinique MCO est certes un élément central mais aussi un maillon d’une chaîne de soins. Elle accueille des patients adressés par les médecins correspondants qu’elle adressera à son tour à d’autres soignants libéraux et établissements d’aval. Chacun a une part de responsabilité dans la fluidité, la cohérence et la réussite du parcours du patient. La nôtre est majeure car nous prenons en charge la phase aigüe de ce parcours. Dans cet esprit, nous sommes allés à la rencontre de nos confrères « SSR » à l’occasion de leur congrès annuel mardi et mercredi dernier pour évoquer ensemble précisément cette pertinence du séjour. Demain, la nouvelle mise sous accord préalable obligatoire, dans un premier temps pour quatre actes, rendra plus sélectives les portes d’entrée des établissements SSR. L’administration a horreur du vide et impose désormais ce nouveau cadre en s’appuyant sur les référentiels HAS. Faut-il s’en réjouir ou s’en défendre ? Il est faux de penser qu’un établissement est un guichet ouvert ou une auberge espagnole ; la réalité est qu’il est un maillon responsable. A la pertinence des actes s’agrège la pertinence du séjour dans la limite, il faut le signaler, de l’offre sanitaire territoriale de ville disponible. Il nous appartient de transformer cette chaîne en spirale vertueuse pour le bien-être de tous.
Chirurgie ambulatoire : les objectifs de la FHP-MCO
2 objectifs simples et clairs : la suppression de toutes les bornes basses, la mise en place d’un tarif identique hospitalisation complète/chirurgie ambulatoire.
Comment faire évoluer notre système de financement ? 7 propositions de travail
- Assurer une visibilité et lisibilité des outils mis en œuvre afin de garantir une grande stabilité tout en permettant au dispositif une prise en compte des évolutions du système. Les indicateurs utilisés doivent avoir une durée temporelle prédéfinie.
- Privilégier des indicateurs de processus SMART (Spécifiques, Mesurables, Applicables, Reproductibles, Temporels). Leur spécificité ne doit pas interdire l’établissement d’un score agrégé reflétant ainsi une vision générale de la performance qualitative de l’établissement.
- Avoir une démarche «promotionnelle» et non «compassionnelle». Il convient de prendre en compte le niveau observé (le « résultat ») et non l’effort à accomplir pour atteindre un niveau cible.
- Adopter une politique de financement s’appuyant sur un dispositif de financement incitatif et non répressif.
- Adopter un dispositif gradué. Mettre en avant et financer la seule excellence qui concerne au plus 5% des établissements n’est pas une fin en soi. Il convient d’avoir un système gradué incitatif. Le système de financement par la qualité doit rester discriminant mais ne doit pas être élitiste.
- Donner la priorité au financement par les MIGAC dans des proportions significatives pouvant atteindre 5% des recettes d’un établissement de santé. En aucun cas le tarif ne doit être impacté par ce type de mesure qui perdrait alors tout son sens. Par ailleurs la règle étant nationale, la répartition ne pourra être que nationale.
- Développer une politique de parangonnage visant à développer le partage d’expériences.
Afficher sa qualité
Les 5 indicateurs du tableau de bord des infections nosocomiales, données 2009 (ICALIN, ICSHA, SURVISO, ICATB et Score agrégé) et les 6 issus du dossier patient, données 2010 (tenue du dossier patient, délai d’envoi des courriers de fin d’hospitalisation, traçabilité de l’évaluation de la douleur, dépistage des troubles nutritionnels de niveau 1, tenue du dossier anesthésique et infarctus du myocarde-indicateur BASI) seront publiés. En novembre prochain seront actualisées les données du tableau de bord des infections nosocomiales (données 2010) via les 6 indicateurs (ICALIN, ICSHA2, SURVISO, ICATB, Score agrégé et Indice SARM). Après la publication nationale, vous avez deux mois pour les publier dans votre établissement.
La mode des GCS
La Fédération des établissements hospitaliers et d’aide à la personne privés non lucratif (FEHAP) dénonce le phénomène « de mode » de création des Groupements de coopérations sanitaires (GCS) : « la coopération n’a pas lieu d’être nécessairement inscrite dans de tels dispositifs« , évoquant l’existence des Groupements d’intérêt économique (GIE), des unions d’associations, des groupements d’employeurs, etc. La fédération y voit la tentation d’une politique du chiffre et aucunement la preuve statistique d’une action régionale efficace.
Tout un art
À l’approche des prochaines élections présidentielles, les médecins sont courtisés. « La grande intelligence des syndicats médicaux, c’est d’imposer à des moments importants de l’histoire l’idée selon laquelle si la majorité perd des élections, c’est parce qu’elle agit contre les intérêts des médecins« , analyse Frédéric Pierru, chargé de recherche au CNRS. Autrement dit, le pouvoir politique médical serait donc avant tout symbolique, sur la base d’une menace parfaitement intégrée par les assurés sociaux et, aussi, par voie de conséquence, par les élus. « Une croyance dès lors que tout le monde la tient pour vraie a une consistance. On ne sait pas ce qui est vrai, ce qui ne l’est pas. Mais dans le doute mieux vaut s’abstenir et éviter de contrevenir trop brutalement aux intérêts des médecins » déclare-t-il.
Un nouveau cursus « Droit et gestion du développement durable en santé » vient d’être créé à l’université de Montpellier I. Il s’adresse principalement aux managers et cadres hospitaliers, médecins et professionels en santé ainsi qu’aux inspecteurs de l’action sanitaire et sociale. La période scolaire est d’octobre à mai chaque année. Il reste encore quelques places pour la prochaine session.
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