Avec un ONDAM à 2,8% et un volume prévisionnel à 2,4%, les augmentations de tarifs d’antan sont structurellement aujourd’hui impossibles. Notre baisse de 0,05% est, en termes d’affichage, remarquable – le seul secteur public n’est ainsi pas impacté – et représente en termes budgétaires la somme d’environ 4 millions d’euros. L’effet volume retenu pour 2011 de 2,4% est quant à lui sans doute surdimensionné car les hôpitaux sont en train d’apprendre, à coup de sanctions T2A, comment mieux coder. Cette réserve à venir pourrait bénéficier aux tarifs, et permettre de tendre la main en 2012, l’année des élections présidentielles, à un électorat du secteur privé afin d’éviter un vote sanction. Après la politique fiction, quid des amortisseurs possibles, d’abord de notre baisse tarifaire, ensuite des effets de la convergence intrasectorielle, des EMI et du forfait de haute technicité ? D’une seule voix, nous répondons les MIGAC ! Le secteur libéral ne défendra jamais une politique de subvention mais à tout perdre, prenons les MIGAC. Bien que cette enveloppe augmente de 3,1%, 400 millions sont d’ores-et-déjà gelés au titre d’une réserve dite « présidentielle », au moins jusqu’à la fin du premier semestre. Notre demande de fléchage vers des opérations de secours a accusé pour le moment un « niet » ferme. Ces ressources seront donc distribuées à la discrétion des ARS. Nous vous concoctons un « guide MIGAC » car la profession doit doubler sa part dans cette enveloppe ! Nous n’avons pas d’argent ? Alors cherchons des idées ! C’est ce à quoi se sont employées une centaine de directrices d’établissements privés avant-hier le 8 mars à l’occasion de la journée de la femme. Les problématiques de la parité, de la santé des femmes, des préjugés entre les secteurs public et privé et d’une stratégie de communication propre aux femmes ont fait l’objet d’échanges dynamiques entre les participantes et l’auditoire. Bref, toute une réserve d’idées et d’énergie au profit d’un renouvellement de notre système, à consommer sans modération !
Président du syndicat national FHP-MCO
8 mars 2011 – En haut de g à d : Martine Orio, directrice du G.H. Albert Chenevier, Marie-Paule Gaillard, directrice de la Clinique Sain-Jean L’Ermitage à Melun et Dammarie-Lès-Lys, Sylvie Péquignot, directrice du groupe Médi-Partenaires, Christine Girier-Diebolt, directrice de l’Hôpital universitaire Robert-Debré (APHP)- Lamine Gharbi et Valérie Boyer, député. En bas de g à d : Isabelle Germain, rédactrice en chef des Nouvelles News, Bérengère Poletti, député, Ségolène Benhamou, directrice de l’Hôpital Privé Nord Parisien à Sarcelles, Alain Moreau, animateur de la journée.
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